Infrastructure écologique

Foire aux questions - FAQ

Guide de travail « Infrastructure écologique »

  • Quelles doivent être les caractéristiques d’une zone pour qu’elle puisse être qualifiée d’aire centrale ?

    État initial (aires centrales existantes, délimitation contraignante) :
    Le tableau 2 du Guide de travail IÉ, ch. 1 à 9 (chap. 3.5) énumère toutes les zones qui peuvent être indiquées comme aires centrales dans l’état initial de l’IÉ. Le guide décrit aussi comment il faut traiter les données, par exemple pour l’inclusion des biotopes d’importance régionale (garantie juridique, etc.).

    Plans directeurs IÉ (nouvelles aires centrales) :
    Les zones à prendre en compte dans le développement de l’IÉ et qui doivent être incluses dans le plans directeurs IÉ des cantons en qualité d’aires centrales, doivent être délimitées dans le cadre de l’analyse fonctionnelle (chap. 4.6, étape III). Le guide décrit à cet effet les priorités et l’utilisation des études de base dans une perspective nationale.

    Lors de la délimitation de ces zones, il s’agit tout particulièrement de veiller au renforcement et à la connectivité des biotopes d’importance nationale, ainsi qu’à la conservation des espèces pour lesquelles la Suisse porte une responsabilité particulière (par ex. EPN).  Les bases de planification de la Confédération (tableau 2, chap. 3.5, par ex. aires prioritaires, ligne 26) doivent être complétées et approfondies dans la mesure du possible par des études cantonales spécifiques.

     

    Les aires centrales doivent être délimitées sur la base de moyens juridiques, de planification territoriale, ou d’autres moyens efficaces et être sécurisées à long terme. Leur qualité écologique doit être garantie grâce à des concepts d’entretien ou des plans de gestion efficaces. Si nécessaire, des mesures d’assainissement doivent être réalisées.

    (OFEV, Guide de travail Version 0.99, 2021)

  • Est-ce que le besoin en surfaces supplémentaires sera attribué aux cantons en tant que valeur à compenser ?

    Dans le guide de travail, l’OFEV ne pose aucune exigence concernant le besoin en surfaces minimal de l’IÉ au niveau cantonal. Le guide de travail décrit les analyses effectuées par Info Species à l’échelle nationale. L’annexe 3 résume le besoin en surfaces supplémentaires et le besoin minimal qui en découle au niveau des surfaces de qualité pour les guildes des trames humides et sèches par région biogéographique.

    Les cantons contribuent à la couverture des besoins en surfaces de la Suisse compte tenu de leurs particularités naturelles, sachant que l’objectif national est de consacrer au moins 17 % du territoire à la protection des espèces et des biotopes (aires centrales) d’ici 2030 et à mettre en réseau les surfaces correspondantes, et que le besoin scientifiquement prouvé serait de dédier environ 30 % de la superficie du pays à la conservation de la biodiversité.

    Pour déterminer le besoin en surfaces minimal, les cantons peuvent s’appuyer sur la modélisation du besoin en surfaces supplémentaires par guilde établie par Info Species (jeux de données avec indications par bassin versant hydrologique dans le VDC et sur la page d’accueil d’Info Species, ainsi que récapitulation par région biogéograpique dans l’annexe 3 du guide de travail). Il convient de souligner que le besoin en surfaces supplémentaires défini par Info Species repose sur des observations d’espèces indicatrices de qualité et sur des modélisations. Par conséquent, les chiffres présentent une certaine imprécision et doivent être interprétés comme des valeurs indicatives pour déterminer le besoin minimal de surfaces de qualité pour les guildes considérées (OFEV, Guide de travail Version 0.99, 2021). Les cantons complètent les données et les analyses en fonction des caractéristiques naturelles locales.

  • Si un canton peut attester d’aires centrales pour une guilde, qu’elles ne sont pas encore répertoriées comme qualité observée (Observed Quality) dans le VDC, cette valeur peut-elle être déduite du besoin en surfaces supplémentaires ?

    Note liminaire : voir question ci-dessus. Les cantons doivent déterminer eux-mêmes le besoin en surfaces supplémentaires en se basant notamment sur les analyses fondamentales d’Info Species. D’autres bases peuvent être utilisées en complément.

    Pour définir les aires centrales, les cantons peuvent sans autres se fonder sur d’autres bases. Les analyses d’Info Species ne couvrent pas nécessairement toutes les zones dont la qualité est démontrée. Elles se fondent sur les observations connues d’espèces indicatrices de qualité. (information de l’OFEV)

  • Quand les données actualisées sur les ombres, nases et écrevisses (guide de travail, tab. 2, ch. 29) seront-elles disponibles ?

    Données sur les ombres et les nases

    La mise à jour de ces données est en cours et la date de publication n’a pas encore été fixée. Pour leurs plans directeurs IÉ, les cantons sont invités à utiliser les données disponibles sur map.geo.admin.ch (ombres; données 2011 ; nases: données 2006).

     

    Données sur les écrevisses

    Une partie des données ont été élaborées dans le plan d’action Écrevisses 2011. Les géodonnées ne sont cependant pas encore disponibles. Pour leurs plans directeurs IÉ, les cantons sont invités à utiliser les cartes de répartition qui figurent à l’annexe 2 du plan d’action Écrevisses 2011

  • Au chapitre 3.1 du Guide de travail (V1.00), les sites de reproduction de batraciens sont attribués aux aires centrales. Ces sites sont répertoriés dans la liste des objets de l’Inventaire fédéral des sites de reproduction de batraciens d’importance nationale (IBN), qui distingue entre objets fixes (annexe 1) et objets itinérants (annexe 2). Tous les objets fixes ont un secteur A, qui comprend le plan d’eau de reproduction et les surfaces naturelles et quasi naturelles attenantes. La plupart comportent aussi un secteur B, qui regroupe d’autres habitats terrestres et des corridors de migration des batraciens. Étant donné que le secteur B comprend aussi des habitats, et pas uniquement des corridors de migration, peut-il aussi être compté dans l’aire centrale si la surface est protégée ?

    Oui, la zone B (ou une partie de celle-ci) peut également être désignée comme aire centrale, pour autant qu’elle soit définie de manière juridiquement contraignante. À noter : la présence de restrictions d’utilisation n’est pas suffisante pour désigner la zone B comme aire centrale.

  • Est-ce qu’il existe une liste des sites prioritaires PPS (guide de travail, tab. 2, ch. 33) ? Ce point n’est pas clair pour les cantons et ils ne savent pas quels sites doivent être considérés comme tels et quels sites ne doivent pas l’être.

    Non, il n’existe pas de liste officielle des sites prioritaires PPS pour le moment. Selon l’ordonnance sur les prairies sèches (OPPPS), les cantons peuvent désigner des sites prioritaires après avoir consulté l’OFEV (art. 5 OPPPS). Dans l’optique du renforcement des aires centrales existantes et de la création de nouvelles aires centrales dans le cadre de l’IÉ, il convient de localiser les sites qui revêtent une importance particulière pour les espèces xérothermophiles. Ce type d’habitat, qui se présente souvent sous la forme de mosaïques et d’écotones et peut donc difficilement être pris en compte avec les critères classiques de la protection des biotopes, peut être protégé par le biais de l’instrument des « sites prioritaires ». Dans l’IÉ, les sites prioritaires sont traités, à l’instar des sites marécageux, comme des aires de mise en réseau ou comme des aires centrales.

  • Comment les sites prioritaires PPS doivent-ils être traités dans l'infrastructure écologique?

    Sites prioritaires PPS et infrastructure écologique

    L’OFEV considère toujours l’instrument des sites prioritaires PPS comme efficace, en particulier pour le développement de l’infrastructure écologique.

    Par définition, les sites prioritaires PPS constituent un habitat de grande valeur écologique pour les espèces végétales ainsi qu’animales des prairies et pâturages secs. Ils comprennent un ou plusieurs objets proches les uns des autres et jouxtant des habitats et éléments structurels naturels ou semi-naturels et complètent ainsi les mesures usuelles de protection. Dans les sites prioritaires PPS, la protection et la promotion sont planifiées de manière ciblée sur une plus grande surface, et ce pour faire augmenter la valeur de chaque objet PPS.

    L’établissement et l’aménagement des sites prioritaires incombent aux cantons.

    En résumé, l’aide à l’exécution de l’ordonnance sur les prairies sèches (OPPPS) et l’art. 5, al. 1, OPPPS prévoient les conditions-cadres suivantes:

    • En règle générale, le site prioritaire constitue une surface cohérente et une unité paysagère (compartiment de terrain). Cependant, il peut aussi regrouper plusieurs surfaces disjointes.
    • Les sites prioritaires PPS doivent inclure au moins un objet PPS national.
    • La surface agricole entre les PPS comprend des habitats et éléments structurels naturels ou semi-naturels, ou du moins des surfaces qui ont le potentiel d’abriter de tels habitats.
    • La surface à végétation PPS couvre au moins 30 % de la surface agricole utilisée (ou d’autres milieux ouverts comme des parcs ou des prairies en zone habitée).
    • Sont considérés comme de la végétation PPS: prairies et pâturages secs d’importance nationale, objets PPS régionaux/locaux et autres surfaces qui remplissent les exigences de la clé de végétation PPS de la Confédération. Des zones comprenant de nombreuses espèces cibles PPS peuvent aussi en faire partie.
    • Pour promouvoir les mosaïques d’habitats, les sites prioritaires PPS peuvent aussi inclure d’autres biotopes (marais, zones alluviales et sites de reproduction de batraciens).
    • En règle générale, ces sites ne comprennent pas de zone à bâtir, ni de zone d’habitation, de gravière ou de décharge.
    • Les surfaces forestières, les zones rocheuses et les éboulis doivent être intégrés aux sites prioritaires si cela permet de mieux atteindre les objectifs de protection.

     

    Les sites prioritaires PPS ne prennent effet qu’au travers des plans sectoriels ou des plans d’affectation mis en œuvre par les cantons. Éléments à prendre en compte dans les plans et prescriptions qui régissent l’utilisation du sol admise par la législation sur l’aménagement du territoire (art. 5, al. 3, OPPPS), les sites prioritaires doivent figurer dans les plans directeurs cantonaux et les mesures visées doivent être mises en oeuvre par exemple par le biais des plans d’affectation communaux.

     

    Dans le cadre de l’infrastructure écologique, le périmètre de ces sites doit être considéré comme zone prioritaire pour des revalorisations ou des mesures de promotion spécifiques. À l’instar des sites marécageux, les sites prioritaires PPS sont considérés dans leur ensemble comme des aires de mise en réseau. Les objets d’importance nationale et régionale qui en font partie doivent apparaître en tant que aires centrales.

     

    Pour pouvoir utiliser l’instrument «Sites prioritaires PPS», un projet de concept incluant une méthode de gestion fondée sur les objectifs SMART doit être soumis à l’OFEV pour consultation. L’office se prononce sur les dossiers reçus et tient une liste des concepts de sites prioritaires.

     

    (Réponse de l’OFEV au canton de Berne)

Échange d’expériences pour les cantons

Analyses InfoSpecies

  • Qu’entend-on par bassin versant hydrologique ?

    Il s’agit des bassins versants d’après le jeu de données « Découpage hydrographique de la Suisse – bassins versants (2007) » (OFEV 2021, Analyses InfoSpecies [métadonnées des géodonnées]). InfoSpecies les a utilisés comme unité de référence pour la modélisation du besoin en surfaces supplémentaires. Cette unité de référence a été choisie car elle permet de diviser le territoire national en unités de taille comparable (4000 ha en moyenne), bien adaptées pour étudier la distribution des espèces (OFEV 2021, Analyses InfoSpecies [métadonnées des géodonnées]).

  • Comment sont constitués les clusters ?

    Les clusters sont des groupes de bassins versants qui ont été assemblés selon leurs caractéristiques environnementales, biogéographiques et topographiques. L’assemblage des bassins versants en clusters varie en fonction de chaque guilde (OFEV 2021, Analyses InfoSpecies [métadonnées des géodonnées]).

  • Qu’est-ce qu’une guilde ?

    Une guilde est un groupe d’espèces qui présentent des besoins écologiques similaires et qui caractérisent de cette manière un milieu et sa qualité (OFEV 2021, Rapport méthodologique).

  • Que signifie l’expression « Qualité observée (hectares) » sur la plateforme VDC ?

    La qualité observée d’une surface renvoie aux observations (répertoriées dans les centres de données nationaux) d’espèces indicatrices des guildes définies dans le cadre de ce projet. Il s’agit d’espèces menacées et/ou caractéristiques des habitats de la guildes et/ou indicatrices du potentiel de l’habitat pour la biodiversité. La qualité observée a été calculée et classée en deux catégories (haute qualité et très haute qualité) sur la base d’une grille hectares (OFEV 2021, Guide de travail V. 0.99).

  • Pourquoi les hectares de qualité observée ne coïncident pas tous avec les polygones ?

    Le nombre minimum d’hectares requis pour former un polygone a été fixé à cinq pour la plupart des guildes, mais pas pour toutes : un nombre minimum d’hectares différents a été choisi pour certaines guildes. Les hectares trop éloignés des groupes d’hectares plus vastes n’ont pas été intégrés dans les polygones. Il convient en outre de relever que l’agrégation des hectares en polygones a été effectuées à l’aide d’un algorithme (Concave Hull), de sorte que les polygones agrégés varient en taille et contiennent à la fois des « hectares avec qualité observée » et des espaces interstitiels « vides ». Cela se justifie parce que tant les hectares que les polygones sont des surfaces potentiellement intéressantes dont les limites ne peuvent et ne devraient pas être considérées comme figées. Raison : la cartographie sur le terrain n’est presque jamais effectuée sur un hectare complet, mais seulement sur une petite surface dans l’hectare concerné. Par conséquent, les analyses spatiales présentent une certaine imprécision et si les polygones coïncidaient exactement avec les hectares avec qualité, cela ne correspondrait pas à la réalité (OFEV 2021, Guide de travail V. 0.99 ; OFEV 2021, Analyses InfoSpecies [métadonnées des géodonnées] ; remarques de Sophie Rudolf, OFEV).

  • Que signifie l’expression « Qualité potentielle (hectares) » ?

    La qualité potentielle correspond à des surfaces pour lesquelles il n’existe pas d’observations d’espèces indicatrices de qualité (répertoriées dans les centres de données), mais qui présentent des caractéristiques environnementales favorables pour héberger de telles espèces. La qualité potentielle a été modélisée sur la base d’une grille hectare et permet d’identifier des sites potentiels pour le renforcement du réseau de sites d’intérêt pour la conservation des espèces et des habitats des guildes concernées. La qualité potentielle se définit à partir des quatre paramètres suivants : indice de favorabilité environnementale, indice de connectivité, indice de qualité observée historique, indice de superposition inter guilde (OFEV 2021, Guide de travail V. 0.99 ; Centre de données virtuel, 2021).

  • Qu’est-ce que le besoin en surfaces supplémentaires (Additional Surface Needed) ?

    Le besoin en surfaces supplémentaires quantifie le nombre d’hectares de qualité à ajouter dans un bassin versant afin de renforcer le réseau existant de sites d’intérêt pour la conservation des espèces et des habitats d’une guilde. Le besoin en surfaces supplémentaires est estimé pour chaque bassin versant en ha (OFEV 2021, Guide de travail V. 0.99). Le besoin en surfaces supplémentaires se calcule à l’aide du nombre d’espèces indicatrices observées, du taux de remplissage de la distribution potentielle et de la fragmentation de la qualité observée de la guilde dans la surface potentiellement adéquate (OFEV 2021, Rapport méthodologique).

  • Où se trouvent les informations détaillées sur les calculs et les trames de la plateforme VDC ?

    Le paquet de données de la plateforme VDC contient toutes les métadonnées ainsi que quatre documents contenant des informations détaillées (Centre virtuel de données VDC, 2021).

  • Comment les bureaux privés et les autres personnes intéressées peuvent-ils accéder aux analyses d’InfoSpecies ?

    Les résultats des analyses d’InfoSpecies sont en libre-accès sur le site Internet de l’organisation (Info Species). Le fichier zip contient les mêmes informations que celles disponibles sur la plateforme VDC (géodonnées, rapport méthodologique et métadonnées).

  • Comment faut-il interpréter le besoin en surfaces supplémentaires pour la guilde 5 (petits plans d’eau et végétation pionnière) ?

     Exemple : si un bassin versant présente un besoin de surfaces supplémentaires de 60 ha pour la guilde 5, faut-il 60 surfaces d’un hectare avec chacune un étang, ou faut-il une surface effective de 60 ha répondant aux critères de la guilde 5 ?

    Pour cette guilde, qui est caractérisée par de petits habitats ponctuels, le nombre d’hectares correspond à un nombre de sites.

    Pour une zone qui présente un besoin de surfaces supplémentaires de 60 hectares, cela signifie qu’il faut créer ou revaloriser 60 petits sites humides pour cette guilde.

  • Pourquoi la qualité observée de la guilde 102 ne correspond-elle pas à la somme des guildes 14 à 16

    La guilde 102 (trame sèche) couvre une surface qui diffère légèrement de la somme visuelle des guildes 14, 15 et 16. Cette divergence est due à la méthodologie utilisée et n’est pas une erreur.

    Les guildes représentent des groupes d’espèces ayant des exigences similaires en matière d’habitat et de mobilité. Pour calculer la qualité observée, on a dressé pour chaque guilde une liste d’espèces et appliqué une formule mathématique qui pondère et combine les caractéristiques de ces espèces (pour plus de détails, voir p. 10 du rapport méthodologique). Comme les espèces qui composent chaque guilde sont différentes, les résultats sont aussi différents. C’est pourquoi les « hectares de qualité » de la guilde 14 présentent par exemple une autre distribution territoriale que les « hectares de qualité » des guildes 15 et 16.

    La guilde 102 (trame sèche) n’est pas simplement une addition des « hectares de qualité » des guildes 14, 15 et 16. Info Species a établi une liste d’espèces caractéristiques de la trame sèche (qui correspond à toutes les espèces que l’on trouve dans les guildes 14, 15 ou 16), puis appliqué la même formule afin de pondérer et de combiner les caractéristiques de toutes ces espèces. Du fait de cette approche fondée sur une formule, la superficie de la guilde 102 (trame sèche) couvre une surface qui diffère légèrement de la somme visuelle des guildes 14, 15 et 16. Cette approche a été choisie car elle reflète mieux la réalité d’un point de vue méthodologique et écologique.

  • Pour quelle raison certains hectares de la qualité observée (ha) sont agrégés ?

    Extrait des métadonnées (DescriptionDonnéesAnalyseInfoSpecies.pdf, chapitre 4, I.) :

    « Les analyses ont été initialement générées sous la forme d’une grille raster au format TIFF, puis converties en polygones d’hectares et agrégées dans un jeu de données pour un meilleur traitement dans le SIG. »

    Lors de la conversion du format raster en format polygone, les hectares contigus ayant la même valeur ont été agrégés.

    Pour un calcul du nombre d’hectares, la surface peut être utilisée (surface totale m2 / 10000). Une autre alternative est la transformation de la couche en raster (polygon to raster sous ArcGIS ; nombre d’hectares indiquée dans la table attributaire).

Questions conceptuelles

  • Il n’existe actuellement aucune définition officielle du terme « petit plan d’eau » au niveau suisse. De manière générale, la surface jusqu’à laquelle un plan d’eau est considéré comme « petit » varie considérablement. Dans son rapport méthodologique, l’équipe d’InfoSpecies mentionne une valeur seuil de ≤ 6ha. Les cantons doivent-ils/peuvent-ils utiliser cette valeur seuil dans le cadre de la planification de l’infrastructure écologique afin de définir la guilde 5 ? Si ce n’est pas le cas, quelle autre définition du terme « petit plan d’eau » les cantons peuvent-ils utiliser dans le cadre d’analyses SIG ?

    Il n’existe actuellement pas de définition officielle au niveau fédéral. Dans le cadre de la planification de l’infrastructure écologique, nous recommandons de s’appuyer sur les connaissances scientifiques actuelles. Par conséquent, il est judicieux de se baser sur la valeur seuil de ≤ 6ha dans le cadre de la planification de l’IE, dans le cas où il est décidé de travailler avec la guilde « Petits plans d’eau » définie selon les critères d’InfoSpecies.

    A noter que conformément à l’approche par guilde, la guilde 5 « petits plans d’eau et végétation pionnière » définie par InfoSpecies comprend plusieurs espèces d’amphibiens mais aussi des plantes, plusieurs groupes d’insectes, des organismes aquatiques etc. La limite d’un petit plan d’eau a été fixée à 6 ha par InfoSpecies en se basant sur la publication « Mares et étangs – Ecologie, conservation, gestion, valorisation » (Beat Oertli et Pierre-André Frossard, 2013) et d’après l’avis d’experts. Il s’agit d’une valeur qui permet de satisfaire les différents groupes d’organisme pris en compte dans l’analyse.

    Pour les amphibiens, de petits plans d’eau de ≤ 0.5 ha ­ – ou encore mieux, des complexes de petits plans d’eau de tailles variées – peuvent déjà représenter des habitats précieux (Pro Natura 2013 – Réaliser des plans d’eau temporaires pour les amphibiens menacés).

    (InfoSpecies ; OFEV)

  • Attribuer une trame (sèche/humide) aux surfaces existantes est facile pour les objets de petite taille : biotopes (importance nationale/régionale/locale), surfaces sous convention LPN et SPB. La tâche est plus compliquée pour des zones protégées de plus grande taille (p.ex. : zone bénéficiant de décisions de classement selon LPNMS, districts francs fédéraux, réserves de faune et réserves Pro Natura) constituées d’une mosaïque de milieux secs et humides, mais dans lesquelles il n’existe pas toujours d’inventaire de biotopes. Peut-on utiliser la carte des habitats de Suisse (v.1 publiée par le WSL en novembre 2021) pour différencier les surfaces de trame humide et sèche au sein de périmètres protégés, lorsqu’aucune autre information n’existe (biotope inventorié, SPB, convention LPN…) ? Si oui, est-il prévu que vous/Info Species propose une classification des milieux naturels (selon TypoCH) dans les différentes trames ? Ou avez-vous une autre solution (p.ex. utilisation des polygones de qualité Info Species) ?

    Votre proposition d’utiliser la carte des habitats de Suisse (v.1 publiée par le WSL en novembre 2021) nous semble pertinente et nous pensons que les renseignements complémentaires de cette carte peuvent aider à attribuer telle ou telle surface à une trame. A préciser encore que toutes les surfaces ne doivent pas obligatoirement être attribuées à une trame.

    Pour l’instant nous n’avons pas prévu d’attribuer la classification TypoCH aux différentes trames, nous allons examiner la question, notamment en relation avec l’examen de la fonctionnalité de l’EI dans les différentes trames.

  • Une surface peut-elle compter dans la trame « Liaisons paysagères » ET dans la trame sèche/humide (P.ex. : SPB ou PPS comprises dans l’Espace réservé aux eaux (ERE))?

    Oui, d’une manière générale, certaines trames peuvent se superposer.

VDC

  • Quelles informations apporte la carte des habitats de Suisse ?

    La carte des habitats de Suisse décrit la répartition actuelle des différents milieux présents en Suisse. Il s’agit d’une base essentielle pour les appréciations écologiques, en particulier dans le cadre de la planification de l’infrastructure écologique. La carte représente les milieux de Suisse selon la classification TypoCH de Delarze et al. 2015 pour l’ensemble du territoire et en haute résolution.

    La carte des habitats repose sur une multitude de données spatiales, mais en priorité sur des données d’observation terrestres. Les méthodes utilisées incluent l’apprentissage automatique, des règles complexes de classification des éléments du paysage et l’intégration d’objets du modèle topographique du paysage (MTP) de Swisstopo. Des modèles de répartition des milieux humides, des prairies, des forêts buissonnantes, des associations d’arbustes nains et des surfaces assolées ont été développés sur la base d’observations de terrain et de données de télédétection, ainsi que de données climatiques et topographiques. Ces modèles ont été complétés à l’aide de modèles existants pour les essences forestières, puis combinés avec des données sur l’utilisation et la couverture du sol du MTP ainsi qu’avec des modèles des étages de végétation (LFI) afin d’obtenir la carte des habitats définitive. Le projet prévoit une vaste consultation de spécialistes dans le cadre d’ateliers et d’entretiens individuels. Le produit fini distingue plus de 85 milieux au deuxième niveau TypoCH, voire au troisième lorsque cela est possible. À noter que cette carte n’est pas un relevé de terrain des milieux naturels, mais qu’elle repose sur une modélisation de l’affectation des types d’habitats.

    Une version actualisée de la carte des habitats de Suisse est disponible depuis le 24.3.22 sur la plateforme VDC et la plateforme d’échange de données EnviDat (améliorations techniques, pas de modification du contenu des données).

Sources
OFEV (éd.) 2021 : Analyses Infospecies Version 2.0 [métadonnées des géodonnées].
OFEV (éd.) 2021 : Infrastructure écologique. Guide de travail pour la planification cantonale – Convention-programme 2020-2024. Version 1.0
OFEV (éd.) 2021 : Sites d’intérêt pour la conservation des espèces et de leurs habitats: qualité observée, qualité potentielle et besoin en surfaces supplémentaires. Rapport méthodologique de l’analyse menée par InfoSpecies à l’échelle nationale. Version : Mars 2021
Centre de données virtuel VDC. https://vdc.wsl.ch/vdc_expert/map, 2021.
InfoSpecies – Infrastructure écologique. https://sites.infoflora.ch/oekoinfra/, 2021.